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Il l’a menée à Saint-Malo, où il l’a mise au couvent, et quand elle a eu quatorze ans, il l’a prise pour épouse.


II.


Ils sont allés habiter le manoir de Coadélan ; elle a mis au monde un petit enfant, un enfant aussi beau que le jour, ressemblant à son père La Fontenelle.

Quand arriva une lettre : il fallait se rendre à Paris. — Je vous laisse ici seule, je pars à l’instant pour Paris.

— La Fontenelle, restez à la maison ; je payerai un messager ; au nom de Dieu, n’y allez pas ; si vous y allez, vous n’en reviendrez plus.

— Ne craignez rien ; j’irai moi-même les trouver ; ayez bien soin de mon fils, pendant que je serai loin d’ici. —

Fontenelle, en partant, disait aux jeunes gens : — Je donnerai la plus belle bannière du monde à Notre-Dame du Rosaire ;

Une bannière et les plus beaux habits, si vous n’oubliez pas la Fontenelle, et si vous avez soin de son petit enfant, jusqu’à ce qu’il revienne à Coadélan. —