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Un jeune page répondit à la dame :

— Écrivez quand vous voudrez, on trouvera des messagers. —

Elle écrivit donc une lettre, et la remit à un page, avec ordre de la porter incontinent à sa mère, à Keroulaz.

Lorsque la lettre arriva à sa mère, elle s’ébattait dans la salle avec quelques gentilshommes du pays, parmi lesquels était Kerthomaz.

Quand elle eut lu la lettre, elle dit à Kerthomaz :

— Faites seller promptement les chevaux, que nous nous rendions cette nuit à Châteaugal. —

En arrivant à Ghâteaugal, madame de Keroulaz dit : — N’y a-t-il rien de nouveau ici, que la porte cochère est ainsi tendue ?

— L’héritière qui était venue ici est morte cette nuit.

— Si l’héritière est morte, c’est moi qui l’ai tuée ! Elle m’avait dit souvent : Ne me donnez pas au marquis de Mesle ; donnez-moi plutôt à Kerthomaz ; celui-là est le plus aimable. —

Kerthomaz et la malheureuse mère, frappés d’un coup si cruel, se sont consacrés à Dieu, dans un cloître sombre, pour la vie.


i:ui- pajik iaouang a gomzaz
Ouz ann ilroun pa lie c’hlevaz :
— Skrivit lizeriou, pa geffet,
Kannaderien a vo kavet. —
Koulikoude eul lizer skrivaz,
Ha d’ar paj e-berr he roaz,
lîaiit golirc’hemenn evit he gaz
RaUtal d’he mamin da Geroulaz.
l’a eiTuaz al lizer gant-hi,
A oa er zal oc’h ebati
<;anil lod ludjentil euz ar vro,
Ha Kerdomaz a oa eno.
P’e doe-hi al lizer lennet,
Pa Gerdomaz Meuz lavaret r
— Likit dipi-a kczek raktal,
Ma ’z aimp l’enoz da Gaslelgall.
Itroun Keroulaz cMiouIenne,
E Kastelgall pa errue :
— JNetra iieïez zo enn li-raa,
Pe’steignet ar perzier giz ma?
— Ar benn-herez oa deut araa
A zu maro enn nozvez-ma.
^ Ma eo maro ar benn-herez,
Me a zo he gwir lazerez!
Meur wech e doa d’in lavaret :
D’ar markiz Melz n’em roit ket;
Va roit kent da Gerdomaz;
Hen-nez en deuz ar muia graz. —
Kerdomaz ha ’r vanim dizeuruz,
Skoel gand cunn laol ker truezuz,
Zo en em westlel da Zone,
Er c’hlaoslr du, evid ho buhe.