— Sauf votre grâce, ma belle-mère, je ne veux d’autre mari que mon frère de lait, qui est arrivé.
Il m’a donné mon anneau d’or de noces, et viendra bientôt, gaiement et vite, me chercher.
— Taisez-vous, s’il vous plaît, avec votre anneau d’or de noces, ou je prendrai un bâton pour vous apprendre à parler.
Bon gré, mal gré, vous épouserez Job le Lunatique, notre jeune valet d’écurie.
— Épouser Job ! oh ! l’horreur ! j’en mourrai de chagrin ! Ma mère ! ma pauvre petite mère ! si tu étais encore en vie !
— Allez vous lamenter dans la cour, lamentez-vous-y tant que vous voudrez. Vous aurez beau faire des grimaces, dans trois jours vous serez fiancée ! —
Vers ce temps-là, le vieux fossoyeur parcourait le pays, sa clochette à la main, pour porter la nouvelle de mort.
— Priez pour l’âme qui a été le seigneur chevalier, de son vivant un homme de bien et de cœur,