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LEZ-BREIZ.

À ces mots, Lez-Breiz tira sa grande épée :
— Si tu n’as pas connu le père, je te ferai connaître le fils ! —


V



Le vieil ermite du bois, debout sur le seuil de sa cabane, parlait ainsi doucement à l’écuyer de Lez-Breiz :
— Vous courez bien vite à travers le bois ! votre armure est souillée de fange et de sang.
Venez, mon enfant, dans mon ermitage ; venez vous reposer et vous laver.
— Ce n’est pas le moment de se reposer et de se laver, mais, certes, de trouver une fontaine ;
De trouver de l’eau par ici pour mon jeune maître, tombé au combat, épuisé de fatigue ;
Treize guerriers tués sous lui ; le chevalier Lorgnez tué tout le premier !
Et moi, j’en ai abattu autant ; les autres ont pris la fuite. —


VI



Il n’eût pas été Breton dans son cœur, celui qui n’aurait pas ri de tout son cœur,