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monde entier, une nature qui n’a de ressemblance et d’analogie qu’avec celle de Dieu. Cette grandeur, cependant, passe pour une illusion de la vanité humaine auprès de quelques savants de notre siècle ; et ils s’efforcent, plus témérairement peut-être qu’on ne l’avait fait avant eux, de confondre l’homme avec les animaux et de l’abaisser au niveau de la bête. Triste spectacle que nous offre la science, quand elle veut prouver à l’esprit humain, en se dégradant elle-même, que la science n’est en lui rien de plus que l’instinct dans la brute ! Mais l’humanité ne se laisse pas convaincre ; elle résiste, appuyée sur la religion et sur la philosophie ; et cette doctrine monstrueuse, qui peut troubler quelques instants le domaine des sciences, n’est pas aussi près de triompher qu’elle l’espère. Elle s’est déjà produite sans succès à plusieurs époques ; et, bien qu’elle se présente avec un nouvel appareil scientifique, elle ne prévaudra pas davantage aujourd’hui.

On ne conteste pas que l’homme, par son corps, ne soit un animal. L’histoire naturelle