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la vie de bohême

Rodolphe, allant près de Marcel.

Viens-tu jeudi chez Mme de Rouvre ?

Marcel.

Qu’y fait-on ?

Rodolphe, regardant Mimi, qui est restée rêveuse. — À mi-voix.

On oublie !

Schaunard, qui est venu prendre deux bougies dans les candélabres, et les a collées sur la porte en dehors, ouvrant les deux battans.

Voilà !… (Lisant ce qu’il a écrit en grandes lettres noires.) Relâche pour cause de divorce !… (Cette inscription se trouve entre les deux bougies qui l’éclairent. — On entend un grand bruit qui se rapproche. — Fermant la porte.) On monte… ce sont eux… silence !…

Le bruit a cessé dans l’escalier.
Une voix, en dehors.

Relâche pour cause de divorce !…

À ces mots on entend un cri général de désappointement.
Schaunard.

C’est la voix du critique influent !… nous sommes fichus.

FIN DU TROISIÈME ACTE.

ACTE IV.

CHEZ Mme DE ROUVRE.
Un salon riche éclairé par un lustre et quelques candélabres. — Porte au fond donnant sur un autre salon éclairé par des girandoles. — Deux portes à droite. — À gauche, une porte au premier plan, une fenêtre au second. — Deux canapés à droite et à gauche. — À côté de celui de gauche, un guéridon sur lequel il y a une sonnette. — Fauteuils. — Deux consoles chargées de vases, etc. — Sur celle de droite est un riche album. — Au lever du rideau, on entend la musique du bal.