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se recueille dans des pensées de vénération, qu’il est permis de supposer : « L’âme que j’ai reçue des miens et que j’ai transmise à mes filles, ai-je su dans mon poème la manifester noble, fière et digne de ma race espagnole ? Trouvera-t-elle, après ma mort, une sûre hospitalité dans les mémoires françaises ? Si j’ai cette double confiance, c’est d’un cœur tranquille que j’irai m’étendre auprès de ma mère dans la sainte terre normande. »

Ainsi médita, je le crois, votre confrère, par une froide matinée de printemps, sur cette colline de Bon-Secours, « où les morts aimés sont plus proches du ciel ». Et maintenant il dort auprès de celle qui l’avait pré-