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pathiques, ces deux grands pèlerins chez qui les honneurs officiels n’étouffent pas des cœurs de poètes et qui, près de s’effacer eux-mêmes, s’entretiennent à voix basse de leurs morts. Ils arrivent et font tout le convenable. Hérédia dit avec magnificence l’éloge de Maupassant et de la terre normande. Puis, la cérémonie achevée et le public disparu, les deux académiciens quittent le romancier, leur frère de race et de gloire ; ils s’éloignent de celui auquel ils ont rendu l’hommage qu’eux-mêmes ne doivent plus attendre longtemps. Ils gravissent ensemble les allées du petit cimetière qui rampe et s’accroche au versant de la pieuse colline. Heredia va s’incliner sur la tombe de sa mère. Il