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daires ; il n’a même pas flatté la jeunesse des écoles. Il ne confondait pas la notoriété avec la gloire. C’était une sorte de prêtre, qui dénonçait le siècle au nom du Beau éternel.

Comme il trouvait dans les régions du passé le contentement de ses besoins moraux, et qu’il puisait toute son inspiration dans la poésie antique, il ne prit jamais son parti de ne pas vivre au temps d’Homère. Mécontent de sa vie trop rude, il met en accusation les temps modernes, toute la chrétienté, et ne se demande jamais si le christianisme, quelque opinion que l’on ait de sa vérité historique, ne serait pas la source où nous alimentons notre sens de l’honneur et du sacrifice. Ce n’est pas sans