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ZONARE, (Jean) Hillorien Grec, qui Boriffoit vers l’an 1110. Après avoir exercé cfes emplois confidérables à la Cour des Empereurs de Conilantinople , il fe fit Moine àans l ’Otdre de S. Ba61e ; il • Jaiffé des Commentaires fur les Canons des Apôtres & des Conciles, & des Annales juf- 11u’à la mort d,Alexi5 Commè- 1te en 1118 , dont la meilleure édition eA : celle du Louvre ~" 168_9 . Pour les premiers l’A .’o· tems uteui a eop1e 100 ; ainli on ne doit conGdérer ciue ce qui s’ell paffé de fon lftms, encore eA :-il peu exaél, & auffi crédule qt1’un Moine Grec peut l’être. Le Préfident CouGn a traduit en françois ce qui regarde l~Hi{toire Romaine.
ZOPYRE, l’un des pl’inc. lie laCour de Darius,filsd’Hy-Jlafpe, étoitfils deMegabyfe ; •oyant qu’on commençoit à ëefefpérer de prendre Babyl~ ne après dix-neuf mois de liè,ge, il parut devant Darius tout couvert de fang, le nez. & les oreilles coupées , & le corps marqué de coups de fouet.. Darit1s à fon approche pouffa lin grand cri , & l~i demanda qui l’avoit ainG trai r~. C’el vous-même , lui répondit-il, c’e :ft le délir de vous rendre fe"ice qui m’a mis en cet ftat_ . , je n’ai pris confeil que âe moi - même , parce que , fi’" "h’ vous m eu iez empec e d’e-- ~çuter mon defrei~ li je vous • • . . • - zo l’e1’fre co.mmuniqué. Sur cela il lui dit que fon projet étoit de paffer chei les ennemis, · con1me transfure , de faire, voir fes bleffures, d’en accufer la cruauté de Darius , 8’ de faire connoître au peuple de Babylone ce qu’il doit attendre de ce Roi barbare, puifqu’il traite ainû fes amis. A" ’ pres s etre concerte avec Darius, il marcha à Babylone ; Con nom & fon mérite n’y étoient pas inconnus : on le reçut dans la Ville ; on ac- ~epta l’offre qu’il faifoit de· fes fer-vices. Ses ble !fures prouvoi.ent fa bo’1ne foi au~ Babyloniens, & ils lui donnèrent d’abord le commandement de quelques troupes. Il fit des (orties oq les Perfes furent repoulfés , comme il en étoit convenu avec Darius~ Les alliégés charmés de fa . conduite & de Ce$_ ·(uccès , , 1,élfirent pour leur Général, & lui confièrent la garde de leurs mur-ailles. Darius ayant fait approcher- fe$ troupes, Zop.yre lui fit ou-vrir UJ1e porte & l’introduifit dans la Ville, qu•it n’e~t jamais pfi pr·endre ni par affaut > ni parfamine. En récompenfe Da· r-ius voulut que Zopyre jouit pendant fa vie de tout le revenu de la PTov-ince de Baby.. lone , 8c quelque foin qu’il prit de le combler d’honneurs, & de difrinétions , il difoic fouvent qu’il aimeroit mie~ avoir Zopyre ~~n mutilé- ’l~ • ’ •
