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d’œil inquiet d’une fille sur son miroir, n’est-ce pas la moralité du théâtre ? « J’ai eu tort de m’payer un nègre », dit une créature de Forain au matin d’une « Fête galante ». Et voilà presque du repentir.


L’auteur a décliné les offres que ses amis lui firent de porter la question à la tribune de la Chambre. Il ne lui convenait point qu’une peinture des mœurs parlementaires fut soumise aux parlementaires.

Dans un autre sentiment, il n’a pas accepté que sa pièce fût jouée à l’étranger avant que son véritable caractère eût été publié en France.

La pièce fut immédiatement recueillie par le Théâtre Libre dont on connaît le privilège vis-à-vis de la Censure. En même temps, le Figaro, avec le concours de M. Antoine et de ses excellents camarades, offrait une représentation privée à quelques-uns de ceux qui pensent que Thuringe, Legros, Isidor, Le Barbier et les autres sont faits pour inspirer des pièces, non pour les étouffer.

Après cet essai, tenterai je encore de prendre le théâtre pour exprimer mes idées ? Je suis hésitant. Non pas découragé de cet art qui, par sa