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SOUS L’ŒIL DES BARBARES

« Vos maîtres, leurs livres et leurs pensées diffuses vous firent une excellente vision, un monde d’où est absente l’idée du devoir (l’effort, le dévouement), sinon comme volupté raffinée ; c’est un verger où vous n’avez qu’a vous satisfaire. ingénument, par mille gymnastiques (je vous suppose quelques rentes et de la santé).

« Et pourtant vous vous plaignez ! Certes, tant de tendresse, dont vous me disiez les soupirs, n’assouvit pas votre cœur, et vos bras sont rompus pour avoir haussé dessus les barbares un rêve héroïque. Mais quoi ! faut-il, à cause de ces lendemains désabusés, que votre cœur méfiant oublie des instants délicieux ? Une femme ne fit-elle pas votre poitrine pleine de charmes ? Le spectacle de la vertu piétinée par la plèbe ne vous a-t-il pas monté