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le jardin de bérénice

qui remplissait l’enfant passionnée du sentiment de la beauté et brisait ses nerfs d’une douceur délicieuse, dont l’ébranlement retentit jusqu’en sa chère agonie. Mais elle se contraignait jusqu’à ce qu’elle fût sur la route, où sa mère s’écartait pour rire avec des jeunes gens. Alors, dans l’obscurité descendue, elle sanglotait, comprenant confusément que la vie des êtres sensibles est chose somptueuse et triste.

Ô ma chère Bérénice, combien vous êtes près de mon cœur.