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le jardin de bérénice

récoltes, des digues, ne sont pas pour lui des moyens, mais de pleines satisfactions où il s’épanouit. Comme il sourit de ces « assises profondes, de cette puissance de fixité » que perçoivent quelques-uns dans l’ensemble d’un paysage, dans un peuple ! Ce sont elles pourtant qui m’invitent à m’affermir, à creuser plus avant et à étudier dans mon moi ce qu’il contient d’immuable. Quoi qu’en pense Martin, pour entreprendre utilement la culture de notre âme ou celle du monde extérieur, rien ne peut nous dispenser de connaître le fonds où nous travaillons. Il faut pénétrer très avant, se mêler aux choses, par la science, soit ! par l’amour surtout, pour saisir d’où