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DES ÉCLAIRS DANS LES TÉNÈBRES

lui fait signer des lettres de change. M. Lyon et M. Latham peuvent en témoigner. D’un saut, il est à Boston où il multiplie ses exploits. À Laval, en 1871, après l’armistice, médecin à l’armée de Chanzy, ce Scapin perd au café de Lorient, tenu alors par M. Jarry, mille francs contre M. Chrétien ; il cherche à solder sa dette par un coup d’épée et finit par signer un billet jusqu’à ce jour impayé. Il revient à Paris et fonde la Lumière Électrique avec Cabanellas. Celui-ci ne pouvant lui fournir à date fixe la solution du problème de la transmission de l’énergie, Cornelius invente Marcel Deprez et, par une réclame merveilleusement comprise, de ce savant distingué, en quelques mois il fait un génie. Il l’impose à Paul Bert, à Gambetta, aux Rothschild. Politiques et gens d’Académie, comme des moutons, s’empressent à donner du grand savant et du Mécène au Herz. M. Joseph Bertrand subit la fascination au point de recommander l’entreprise par un article de la Revue des Deux Mondes, puis M. Maurice Lœvy rédige un rapport.

Sous ce couvert de science, Herz négociait d’autres orviétans. Il obtenait des concessions du conseil municipal, du gouvernement, des particuliers. Il opérait lui-même dans les choses d’électricité, il recédait les marchés de fournitures au baron de Reinach ; de là leur association. Il procédait, en somme, comme M. Hébrard, qui a