Page:Barrès – Dialogues Parisiens.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ton de ses polémistes), mais il s’en excusait presque. Il écrivait : « M. Renan a-t-il encore le droit d’exiger de nous que notre indignation se contienne. En repoussant ses attaques, nous ne faisons que nous défendre ; nous soutenons une lutte généreuse pour ce que l’homme a de plus cher et de plus inviolable, pro aris et focis[1]. »

Il s’agissait de ma mission en Phénicie, et cet excellent homme écrivait avec la gaucherie la plus adorable du monde : « M. Renan sait que je ne le hais pas. Plût au ciel que la Providence, qu’il n’invoque plus, fît tomber entre ses mains quelques rouleaux poudreux, enfouis pendant des siècles, où fussent consignés les annales

  1. Dans cette citation et les suivantes, on a rétabli le texte exact. Épigraphie phénicienne. Juin et juillet, 1864, dans les Études religieuses, historiques et littéraires.