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Laissons de côté dans cette comparaison la partie des tracés près des cols. Ils sont en effet, sur ce point, obligés de recourir aux lacets ou aux cercles, car l’inclinaison de 30 millimètres par mètre est, en plusieurs points, inférieure de moitié à celles du thalweg des vallées d’accès.

En outre, ils rencontreront les mêmes obstacles s’ils s’imposent, pour les courbes minima, le même rayon.

Le tracé par le col du Saint-Gothard trouvera cependant, sur le versant méridional, par un lacet dans le val Bedretto {projet Lucchini), une descente plus facile que celle du tracé du Lukmanier, qui ne peut descendre à Olivone que par huit lacets (projet Michel, Pestalozzi et Wetly).

Dans les parties basses, si le tracé de Brunnen à Fluelen, sur les bords du lac des Quatre-Cantons, rencontre des dimcultés du genre de celles que les tracés de Douvres à Folkeston et d’Exeter à Plymouth ont présentées, celles que la vallée du Rhin offre entre Reichenau et Ilanz peuvent être mises en parallèle.

Des aperçus qui précèdent, on peut conclure qu’au point de vue technique, rien ne justifie la préférence accordée au Lukmanier sur le Saint-Gothard et sur le Simplon et, spécialement, que M. le Ministre des Travaux publics a commis, par suite d’informations inexactes, une grave erreur, en révoquant