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Pour la Prusse, la liesse, pour toutes les provinces rhénanes, la Belgique elle-même, pour tout le vaste territoire qu’arrosent la Rhin et l’Elbe, et que M. le Ministre des travaux publics de Sardaigne a gratifié de l’épithète d’industrieusissime, la voie la plus courte sur l’Italie est par Manheim et Bâle.

A la rencontre de la ligne de Manheim et de celles de Stuttgard et d’Augsbourg, la Suisse envoie sur Bâle, Waldshut, Schaffhouse et Saint-Gall,les quatre branches du nord de son réseau central qui se bifurquent à OIten. Au midi, ce réseau se dirige sur les passages des Alpes, par Lucerne ou par Schwitz (Saint-Gothard) et par Sion (Simplon).

Quant à l’Italie, elle s’apprête à recevoir les chemins suisses par Domo d’Ossola (Simplon) et par Bellinzona (Saint-Gothard). Le point d’arrivée par le Saint-Gothard est, on le voit, le même que par la vallée du Rhin (Lukmanier). L’intérêt italien ne peut donc être hostile à ces deux directions qu’autant que les passages des Alpes par le Saint-Gothard ou le Simplon accroîtraient la distance entre l’Italie et l’Allemagne.

Or il suffit d’un coup-d’œiljeté sur la carte des chemins de fer de l’Allemagne pour reconnaître que la partie septentrionale de cette contrée n’a pas d’intérêt à emprunter les directions