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de fer, à l’est du lac de Constance, détruit de fond en comble toutes les combinaisons qui se rattachent au Lukmanier. Ce rapport pose en effet comme une condition expresse, dictée par de hautes considérations politiques, que l’on doit éviter, à tout prix, le passage sur le territoire de l’Autriche. Cette condition interdit un tracé qui dépendra entièrement de cette puissance, puisque pour joindre la ligne d’Augsbourg au chemin du Lukmanier il faudra nécessairement emprunter le territoire autrichien.

Ceci nous rappelle la faute commise lors de la création prématurée du chemin de fer du Jura industriel. Ses promoteurs comptaient, pour lui assurer la vie, sur le prolongement de la ligne jusqu’à Besançon. Vainement avons-nous cherché à détourner de toute résolution précipitée ceux d’entre eux qui réclamaient notre concours des rapports, qui doivent exister aux archives fédérales, constatent notre opinion sur le peu de probabilité du raccordement avec Besançon, raccordement qui a été, en effet, refusé par le Gouvernement français.

On sait les déplorables conséquences qui en sont résultées pour le canton de Neuchâtel.

Ce n’est point que nous cherchions à mettre en parallèle le petit chemin du Jura industriel avec celui du Lukmanier, alors même qu’il ne pourrait franchir le Rhin.

Mais, en favorisant par une forte subvention la Compagnie