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dans le canton du Tessin. Il n’y avait qu’un chemin de fer construit sur le territoire suisse, partant de la rive septentrionale du lac Majeur et se dirigeant vers l’un des accès de la vallée du Rhin, qui pût permettre aux lignes sardes aboutissant à la rive méridionale du lac Majeur ou le côtoyant à l’ouest, d’effectuer la communication du port de Gènes et du Piémont avec la Suisse transalpine et l’Allemagne. Ainsi le choix se réduisait alors aux seuls passages situés dans le Canton du Tessin, c’est-à-dire au Lukmanier ou au Saint-Gothard.

« Les études prouvèrent que les obstacles à vaincre pour la construction d’un chemin de fer étaient beaucoup moindres au Lukmanier qu’au Saint-Gothard et la conviction née de l’examen de la question, qu’en tous cas les intérêts de la Ligurie et du Piémont pouvaient être complètement satisfaits moyennant la solution par le Lukmanier, détermina la préférence que le Gouvernement et le Parlement donnèrent, dans la session de 1853, à ce dernier passage.

« Le Gouvernement reprit les négociations avec la Suisse et avec quelques-uns des États de la confédération germanique, mais sans succès. Le Parlement n’hésita pas à décider, à deux reprises, en 1853 et en 185T, que la somme de dix millions de livres serait allouée à titre de subvention à la Compagnie qui voudrait entreprendre cette œuvre grandiose. La ville de Gènes, qui y était particulièrement intéressée,