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Suisse et en Italie des amis et des adversaires bien prononcés, mais amis et adversaires nous paraissent ne pas consulter suffisamment les convenances les plus générales de leur pays.

Pour l’Italie, dans ses rapports avec l’Europe centrale, la question, ou plutôt, les intérêts se résument en trois termes Gènes, Milan Venise.

Gènes, qui cherche à faire concurrence à Marseille et à Trieste dans les relations commerciales de l’Europe avec les ports de la Méditerranée et le Levant.

Milan, qui, à titre de grand centre de population, de commerce et d’industrie, désire faire cesser son isolement des voies de communication avec le nord et l’ouest de l’Europe, et qui va d’ailleurs devenir, par l’extension du réseau vers l’Italie méridionale, le point obligé de la direction du mouvement des personnes et des échanges entre l’Europe septentrionale et le midi de la Péninsule.

Venise, appelée peut-être un jour à supplanter Trieste dans toute la part du mouvement commercial de l’Italie et de l’Europe occidentale dévolu à l’Adriatique.

Pour la Suisse, les intérêts se résument aussi clairement dans la nécessité de prendre promptement un parti.