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chaleur qui se dégage du spadice de l’arum maculatum, peut être appréciable à la main.

Mais ce n’est pas la température régulière et pour ainsi dire invariable qu’on observe chez les animaux. Chez ces derniers on pourrait lui donner l’épithète de naturelle, tandis que pour les plantes elle serait anormale. Ce dernier mot est impropre, il est vrai, car dans ce qu’a fait la nature il n’y a rien d’anormal ; mais il rend très bien la pensée, en s’abstenant toutefois de le prendre dans sa rigoureuse acception.

Ces quelques données établies, voyons comment on peut définir la chaleur animale.


§ I. Définition. ― Animaux à sang chaud et animaux à sang froid.



a. Définition. ― Par chaleur animale, on entend cette calorification que possèdent tous les êtres vivants de l’échelle zoologique, laquelle se traduit par une température propre, fixe, ou du moins variant très peu, malgré le rayonnement extérieur qui tend sans cesse à l’augmenter ou à la diminuer.

Il est inutile de développer ici cette définition, car elle trouve son explication dans une grande partie du sujet.

b. Animaux à sang chaud et animaux à sang froid. — D’après ce que nous avons dit précédemment, les animaux seuls ont la faculté de produire de la chaleur d’une manière constante. Mais tous sont loin d’avoir la même température, aussi a-t-on divisé les sujets du règne animal en deux groupes : les animaux à sang chaud, et les animaux à sang froid. Les premiers ont une température presque invariable, et supérieure en général à celle du milieu où ils