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fants n’ont à la naissance qu’une température de 35°6 à 35°7 ; mais MM. Chisholm et Rayer la portent jusqu’à 37°. Chez les octogénaires elle serait descendue jusqu’à 34° (Edwards) ; tandis que les recherches de J. David démontrent que la différence en moins n’est que de quelques dixièmes de degré.


§ IV. Influence des saisons



La température animale varie très peu avec les saisons ; elle se maintient toujours à peu près au même degré. Nous en trouverons l’explication dans le chapitre suivant.

Cependant, s’il survient des excès de température, soit en froid, soit en chaud, il peut ne pas en être toujours ainsi, et s’ils se prolongent pendant quelques instants, le sujet qui y est exposé, ne tarde pas à mourir. On admet que la mort arrive par suite de la perturbation apportée dans les centres nerveux. Pendant les grandes chaleurs, la circulation est plus active, le pouls bat avec plus de force, et il n’est pas rare de voir survenir une congestion de l’encéphale. Si l’animal résiste à ces élévations considérables de température, d’importantes modifications s’opèrent dans ses fonctions ; il y a accélération des mouvements respiratoires et en même temps de la circulation. Chez l’homme, on a vu le pouls battre jusqu’à 160 fois à la minute, tandis que l’état normal est de 60 à 70.

Quant à l’abaissement de la température animale il peut être tel, que quelquefois les parties qui se trouvent en contact direct avec l’air extérieur, se congèlent. Cela s’observe surtout aux extrémités, car ces parties étant en géné-