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Défense de l’ « Esprit des Loix », article De la Polygamie, depuis la page 85 jusqu’à la page 102.

J’ajouterai cette réflexion. A entendre crier le Nouvelliste ecclésiastique sur la polygamie, il semble qu’Annibal est aux portes, et qu’on est menacé de voir introduire la pluralité des femmes. Il faut bien aimer la dispute et ses agitations, pour se jeter sur cette matière. Si, dans notre siècle et dans nos mœurs, quelqu’un se déclaroit le défenseur de la polygamie, un cri général le mettroit, d’abord, aux Petites-Maisons, ou le feroit passer pour un imbécile.


Proposition VIIe.

« La répudiation, pour raison de la stérilité de la femme, ne sauroit avoir lieu que dans le cas d’une femme unique[1]. »

Réponse et Explication.

J’ai mis cette note sur ces mots : femme unique : « Cela ne prouve point que la répudiation pour raison de la stérilité doive être permise dans le Christianisme. »


VIIIe Proposition.

« Quand elle (la Religion) donne des règles non pas pour le bien, mais pour le meilleur ; non pas pour ce qui est bon, mais pour ce qui est parfait : il est convenable que ce soit des conseils, et non pas des loix… Le célibat fut un conseil de la Religion. Lors- qu’on en fit une loi pour un certain ordre de gens, il en fallut chaque jour des nouvelles pour réduire les hommes à l’exécution de celle-ci. Le Législateur se fatigua, il fatigua la Société, etc.[2]. »

Réponse et Explication.

J’ai ôté la partie de la proposition depuis ces mots : le célibat fut un conseil, jusqu’à la fin. Cet exemple ôté, qui a pu faire de

  1. Tome II, page 87 : liv. XVI, chap. xv.
  2. Tome III, page 13 : liv. XXIV, chap. vii.