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clarté la liaison du ministère et de M. Atkinson aux dernières élections ; je vous ai montré la liaison d’Atkinson et de Benfield ; je vous ai montré Benfield employant sa fortune à se procurer du crédit au parlement, pour s’assurer une protection ministérielle ; j’ai dévoilé devant vos yeux la grande part qu’il a dans la dette réclamée du nabob, et ses ruses pour se dérober aux regards du public, et la libérale protection à lui accordée par le ministère. Si cet enchaînement de faits ne vous porte pas à conclure nécessairement que le ministère a payé à l’avidité de Benfield les services rendus par Benfield à l’ambition du ministère, je ne sais plus rien que leur propre aveu qui puisse vous convaincre. De clandestines et coupables manœuvres ne sauraient être autrement prouvées que par le rapprochement et la comparaison des circonstances au milieu desquelles elles se sont accomplies. Rejeter ce moyen, c’est rejeter tout moyen de découvrir la fraude, c’est lui accorder un brevet d’impunité. Je me borne à parler de la liaison du ministère et de deux individus intéressés dans sa dette : combien y en a-t-il d’autres, les soutiens de leur pouvoir et de leur grandeur, dans cette enceinte et au-dehors, qui aient été intéressés à cette dette, originairement ou par transfert ? C’est à l’opinion publique à le décider. »

Benfield revint bien d’autres fois encore dans les récriminations de l’opposition. La dette qu’il réclamait du nabob était primitivement de 400,000