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tôt il a su reconnaître dans le représentant de Benfield son exacte ressemblance, un autre lui-même ; obéissant à une secrète attraction qui le fait graviter vers de semblables gens, le ministère s’est mis de grand cœur en rapport étroit avec l’agent, l’attorney de M. Benfield, avec M. Richard Atkinson, le grand Richard Atkinson… un nom qui devra durer aussi long-temps que les archives de cette chambre ; que les archives du trésor public, aussi long-temps que la monumentale dette de l’Angleterre. Ce gentleman agit comme fondé de pouvoir de M. Paul Benfield. Or, il n’est aucun de ceux qui m’écoutent qui ne connaisse à fond la sainte amitié, le dévouement réciproque qui subsiste entre ce personnage et le ministère. » Burke, après avoir affirmé que ce Richard Atkinson avait dirigé M. Pitt dans la construction du bill, continuait : « Il était nécessaire de rendre authentique, publique, cette coalition entre les hommes d’intrigue de l’Inde et le ministère public de l’Angleterre ; le lien qui les unit devait devenir visible, éclatant à tous les yeux. Ainsi toute marque de confiance, tout honneur, toute distinction, ont été accumulés tout-à-coup sur la tête de Richard Atkinson : on l’a fait tout à la fois directeur de la Compagnie des Indes, alderman de Londres ; et si le ministère l’emporte (et il est, je suis fâché de le dire, près, bien près de l’emporter), on va le faire représentant de la capitale de ce royaume. À la vérité, comme il fallait avant tout s’assurer ses services contre