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jugé nécessaire, comme toutes les affaires qui touchaient à la guerre, à la paix, aux relations de la Compagnie avec les princes de l’Inde, les commissaires étaient autorisés à envoyer leurs ordres aux gouvernements locaux par un comité secret de la cour des directeurs ; mais dans ce cas seulement cet intermédiaire serait employé. 4° Le gouvernement suprême central (chief government) consistait en un gouverneur-général et trois conseillers ; l’un de ces derniers était le commandant en chef, il venait immédiatement après le gouverneur, mais ne pouvait lui succéder, en cas de vacance, à moins d’une nomination spéciale des directeurs. Le gouverneur-général, en cas de partage, avait voix prépondérante. 5° Les gouvernements des présidences subordonnées de Madras et de Bombay étaient formés sur le même modèle que celui du Bengale ; à toutes deux la voix du gouverneur était prépondérante. 6° Le roi avait le droit de rappeler le gouverneur-général de l’Inde ou tout autre officier de la Compagnie ; alors la Compagnie était tenue de remplacer dans l’espace de deux mois le fonctionnaire rappelé ; ce délai passé, ce droit appartenait à la couronne.

Tout plan de conquête et d’agrandissement de territoire, était formellement déclaré contraire à l’honneur et à la politique de la Grande-Bretagne. Il était interdit au gouverneur-général et au conseil de commencer les hostilités ; en ce qui concernait la guerre et la paix, ils ne devaient agir