Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/438

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ensuite resserrée dans les premières limites ; que le terme de la durée de leurs privilèges fût reculé ; que les pétitionnaires fussent soulagés de la portion des dépenses des troupes du roi et de la marine qui était à leur charge. » Cette pétition donna lieu à deux actes du parlement : le premier accordait à la Compagnie un délai pour l’acquittement de ses arrérages, avec permission d’emprunter, sur ses billets, jusqu’à concurrence de 500,000 livres sterling, le second lui faisait une avance de 300,000 livres sterling. Le dividende demeurait fixé à 8 p. cent.

Dans la lettre déjà citée, où Hastings défendait sa conduite à l’égard de Cheyte-Sing, il passait à des considérations plus générales sur l’ensemble de toute sa conduite dans l’Inde, et, à cette occasion, il disait : « Voilà maintenant onze années que je suis chargé de vos affaires ; dans le cours de cette période, je n’ai pas eu seulement à lutter contre des difficultés ordinaires, mais encore, contre des difficultés renaissant sans cesse de la discorde qui s’était mise entre les pouvoirs dont naturellement je devais tirer mon autorité et qui devaient la soutenir. Mes efforts, quoique sans cesse dirigés dans un même sens, n’ont pu obtenir que des résultats temporaires, passagers ; néanmoins, je me plais à le croire, lorsque l’histoire de votre domination dans l’Orient sera écrite, si le règne des préjugés actuels est terminé, la période de mon administration ne pa-