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sident, nous aurait délivrés de tout embarras ultérieur dans de semblables occasions ; cependant, nous le voyons à notre grand chagrin, à peine, par la mort du Colonel Monson, le conseil s’est-il trouvé réduit à un nombre de voix qui rendait décisive la voix prépondérante du président, qu’il s’en est aussitôt servi pour s’investir d’un degré de pouvoir illégal dans l’affaire du revenu, pouvoir qu’il n’aurait pu obtenir d’aucune autre autorité. » Ce nouveau mode de location des terres que nous venons d’indiquer, renouvelé d’année en année, fut suivi jusqu’en 1782, où un autre mode de collection lui fut substitué.

Cependant, le 11 octobre 1776, la cour des directeurs reçut une lettre d’un gentleman fort connu comme ami et agent de Hastings. La lettre était ainsi conçue : « Messieurs, M. Warren Hastings, croit la nécessité de l’unanimité dans le conseil suprême du Bengale pour la conduite des affaires de la Compagnie, de même que pour l’établissement d’un système de gouvernement propre à assurer le bien-être et la prospérité de ce pays ; il pense que la malheureuse division qui s’est mise dans le conseil suprême rend impossible cette unanimité ; il a fait tout ce qui dépendait de lui pour le bien des affaires de la Compagnie, mais, en raison de ces circonstances, il l’a fait sans succès ; par ces motifs, il m’a autorisé, donné le pouvoir, pour mieux dire ordonné de vous faire connaître son désir de résigner ses fonctions de gouverneur-général du Ben-