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sins était, à cette époque, de nature à solliciter l’attention du gouverneur suprême. Azoff-al-Dowlah, nouvellement nabob de Oude, était d’un caractère faible, sans énergie. Ayant commencé son règne avec des finances épuisées, il se trouvait hors d’état de satisfaire à ses engagements avec la Compagnie. Dès son avènement au trône, les ministres de son prédécesseur, immédiatement congédiés, avaient été remplacés par des favoris sans expérience des affaires ; le désordre était dans toutes les parties de son administration, ses troupes se mutinaient sans cesse. Profitant de ces circonstances, des parties considérables de Mahrattes apparaissaient çà et là sur les frontières ; le bruit se répandit même qu’une ligue s’était formée entre l’empereur, les Mahrattes, les Sykes et les Rohillas, dans le but d’envahir ses états. Pour prévenir le danger d’une telle association, le gouverneur-général s’empressa de contracter une alliance avec Nujeef-Khan, généralissime de l’armée impériale dans l’expédition contre Zabita-Khan. Après cette expédition, Nujeef avait obtenu de l’empereur la conduite d’une guerre contre les Jaats, à la condition de conserver pour lui la moitié du territoire conquis, en en cédant l’autre moitié à l’empereur. Au moment où l’empereur se joignit au visir dans la guerre contre les Rohillas, il avait déjà pris possession du fort et de la ville d’Agra. À l’issue de la guerre contre les Rohillas, il recommença la guerre contre les Jaats ; il mit le siège devant la forteresse