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position, c’est-à-dire la majorité, se maintint en séance. Elle vota qu’une résolution d’ajournement, aussi bien que toute autre, ne pouvait passer qu’à la majorité des voix présentes ; qu’en conséquence le plus ancien membre du conseil occuperait le fauteuil, et que la délibération serait continuée.

À cette affaire en succéda promptement une autre de nature analogue. Un indigène se présenta devant le conseil, en affirmant que sur les 72,000 roupies payées par la Compagnie au phousdar d’Hoogly, celui-ci était obligé d’en remettre 36,000 à Warren Hastings et 4,000 à son banyan, se trouvant ainsi réduit à un salaire de 32,000 roupies. Or lui-même venait solliciter cette charge, déclarant se contenter de cette dernière somme, ce qui procurait un bénéfice net de 40,000 roupies à la Compagnie. À ce nouvel incident, le gouverneur éleva des doutes sur la compétence du conseil pour en connaître. Il prétendit qu’il devait être référé à la cour de justice, et fit la motion qu’à l’avenir le conseil n’admettrait aucune accusation contre un de ses membres. La majorité, repoussant cet avis, décida de commencer l’investigation ; Hastings déclare alors : « qu’il ne souffrira pas qu’une enquête légale soit dirigée sur sa conduite dans un conseil qu’il préside ; » en conséquence, il lève la séance et se retire. Comme précédemment, la majorité déclare que le conseil n’en continue pas moins d’être légalement constitué, et poursuit sa délibération. Des