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prépara une expédition contre un de ses voisins, le polygard de Sanputty, un des Marawars. Le président écrivit au rajah pour lui faire des représentations à ce sujet : il lui faisait observer que Marawar, dépendance du Carnatique, appartenait au nabob. Le rajah ne manquait pas de bonnes raisons à alléguer : Hana-Mantagoody, suivant lui, était un district appartenant au roi de Tanjore et demeuré en sa possession jusqu’à la conclusion du traité de 1763 ; à cette époque seulement il avait été usurpé par le chef marawar, qui avait profité pour cela de l’absence des armées de Tanjore en ce moment en campagne pour le service du nabob ; c’était l’époque où le nabob s’occupait lui-même des préparatifs de son expédition contre Madura. Déjà il lui avait représenté la justice d’enlever ce territoire à celui qui l’avait usurpé ; et le nabob avait seulement demandé que l’exécution de ce projet fût différée jusqu’à la conclusion de son expédition. Il ajoutait qu’ayant exposé au président le projet qu’il nourrissait de recouvrer le territoire en question, le président avait accueilli ce projet et reconnu sa justice ; il concluait : « Par toutes ces raisons, j’avais espéré que le nabob et Votre Honneur donneraient au Marawar les ordres les plus positifs de me restituer mon territoire ; j’en écrivis à mon wackel. Mais ni Votre Honneur ni le nabob n’en ont agi ainsi ; loin de là : des éléphants de Negapatam dont on me faisait présent étant en chemin, Nalcooty[1], sous prétexte que

  1. Le petit Marawar.