Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée


Macchiavelli.
Parfaitement, seigneur,
et je puis assurer qu’aux premières demandes
il sera satisfait avec empressement.
Mais reste la troisième...

César.
Eh bien ?

Macchiavelli.
Pour la troisième,
permettez-moi, seigneur, de vous faire observer
qu’il serait peu décent à notre république
de vous livrer le duc.

César.
Vraiment !

Macchiavelli.
Sa dignité...

César.
Ne pourrait-elle pas le retenir chez elle ?

Macchiavelli.
Ceci souffrirait moins difficulté, je crois.
J’en parlerai du reste à mon gouvernement.

César.
Faites, car il est bon de ne rien négliger.
Après tout, le plus fort est accompli... la queue
s’agiterait encor qu’elle n’irait pas loin.
La tête étant coupée, elle se glacera
et finira bientôt par res