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le vin vous remettra le cœur, Vitellozo.

Vitellozo.
Buvez-en, s’il vous plaît ; moi, je n’y touche pas.
les pages entrent avec des fiasques et des verres
qu’ils remplissent et distribuent aux assistants.

Le Duc, en levant son verre.
prince, à la confiance !

Pagolo Orsini.
A la paix !

Liverotto.
A bientôt,
la citadelle prise !

Vitellozo.
A la perdition
des traîtres !

César.
Très-bien dit, seigneur de Castello !
à leur perdition en ce monde et dans l’autre !

Tous boivent, excepté Vitellozo qui feint de
mouiller ses lèvres.

Le prince, après avoir vidé son verre, le jette
par terre et disparaît derrière le rideau qui
recouvre la porte du fond. Aussitôt les conjurés
et gentilshommes de César se ruent l’épée au
poing sur chacun des confédérés.