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César.
Commandant Don Miguel, allez vite trouver
le seigneur de Fermo... dites-lui qu’il me faut
lui parler à l’instant.

bas.
par tous moyens qu’il vienne.

haut.
et votre second fils, illustre Gravina,
votre cher Fabiano, serait-il aux écoles,
que je ne le vois point ?


Le Duc.
Non, prince, il a quitté les classes,
mais plus fou de vers encor que d’armes,
le pauvre garçonnet au logis est resté
à lire l’Arioste... il nous viendra plus tard.

César.
Allons, seigneurs, marchons, et pénétrons en ville.
Mais avant de bouger, je dois vous prévenir
que vous êtes par moi retenus à souper,
tous, ce soir... c’est le moins que je vous paye
ainsi l’honneur que vous venez gentiment de me faire
par votre survenue au-devant de mes pas.

Le Duc.
Seigneur, excusez-moi : mon âge, la fatigue,
ne me permettent pas d’accepter.

César.
Cher seigneur, c’est grand malheur pour moi...
mais votre fils me reste.