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ue je dois habiter, et là, consentiront
à vider avec nous une coupe de vin,
alors vous agirez de même qu’au souper.
S’ils refusent encor, nous les accompagnons
nous-mêmes aux logis qui leur sont destinés,
et nous les arrêtons particulièrement
l’un après l’autre, au lieu de les saisir en bloc.

Don Hugues.
Ce serait moins aisé.

César.
Peut-être ; mais avec
des braves comme vous, que ne ferait-on pas ?
Ainsi tel est mon plan et tel est votre rôle.
Don Miguel veillera sur le fort Olivier,
maîtres Rodolphe et Schwartz, mes deux officiers
suisses, s’attacheront aux flancs du gros Vitellozo.
Vous, vaillants Salviati, vous maintiendrez le duc
et son fils Pagolo... si monseigneur d’Euna
veut en être ?

L’évêque D’Euna.
Oui-da, du moment qu’il s’agit
de servir le saint-siége et la maison Borgia,
je deviens bon à tout et renforce d’un membre
l’église militante.

César.
Eh bien ! Vous aiderez
ces braves... quant à vous, seigneur de Cardona,
vous resterez le chef suprême de nos troupes
pendant l’événement... voilà chose entendue
et dûment acceptée.