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la grandeur de l’église et la paix du saint-siége.
Or, ces deux résultats ne peuvent s’obtenir
que par le règne seul de la maison Borgia.
Donc, tout ce qui s’oppose à ses puissants efforts
doit être sur-le-champ écarté de la voie.

César.
Et vous, Miguelotto, don Hugues, vos avis ?

Don Miguel.
Faut tuer les serpents quand ils sont sous vos pieds.

Don Hugues.
Noyer les chiens pendant qu’ils barbottent dans
l’eau.

Les Deux Salviati.
Et les loups étrangler quand ils sont pris au piége.

César.
Bien dit... je suis heureux de vous voir tous, oui,
tous, de mon opinion. Maintenant que nous sommes
d’accord sur le projet-il faut l’exécuter,
et mon plan, le voici. Je vous ai fait savoir
que les confédérés devaient laisser leurs troupes
à six milles du lieu... mais l’un d’eux, Olivier,
reste dans les faubourgs avec ses hommes d’armes.
Or, pour neutraliser cette force, je compte
faire passer le gros de mes gens dans la ville.

Don Miguel.
Mais, seigneur, par ce fait vous allez vous trouver
entre la citadelle et les gens d’Olivier.

César.
C’est vrai ; mais que pourront les troupes de cet
homme contre