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ACTE PREMIER

OLYMPIA.

Un riche cabinet de physicien donnant sur une galerie dont les portes sont closes par des tapisseries. Portes latérales fermées également par des portières. Le théâtre est éclairé par des bougies.


Scène PREMIÈRE

SPALANZANI, seul. Il tient la portière de droite soulevée.

Là ! charmante !… Voilà une belle fille, et qui est bien à moi, je m’en vante !… (Il laisse retomber la portière.) C’est qu’elle vaut des millions, oui !… chère enfant !… Elle me fera regagner les cinq cents ducats que vient de me coûter la banqueroute du juif Élias !… (Se frottant les moins.) Allons ! allons ! tout va bien ; et n’était Coppélius !… Diable de Coppélius !… Pourvu qu’il ne vienne pas réclamer sa part de paternité !… Bah ! Je l’ai payé en bons écus et il voyage à l’heure qu’il est loin de Munich avec ses baromètres et ses lunettes. Ne nous mettons pas martel en tête et ne songeons qu’à rendre ma fête splendide et digne de mes hôtes !


Scène II

SPALANANZI, HOFFMANN.
HOFFMANN, saluant.

Monsieur !…

SPALANZANI.

Eh ! bonjour, mon cher Hoffmann !… Quelle exactitude !… (Lui serrant la main.) Enchanté de vous voir, mon