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Que faire de ce bien que la vieillesse envie,
Si l’on ne peut, hélas ! L’envoyer vers le ciel,
Comme un encensoir d’or fumant devant l’autel ;
La remplir d’harmonie, et, dans un beau délire,
Des âmes avec Dieu se partager l’empire,
Ou la teindre de sang, comme un fer redouté,
Aux mains de la patrie et de la liberté ;
Quand le cœur est sans foi, que faire de la vie ?
Alors, alors il faut la barbouiller de lie,
La masquer de haillons, la couvrir d’oripeaux,
Comme un ivrogne mort l’enfouir dans les pots ;
Il faut l’user enfin à force de luxure,
Jusqu’au jour où la mort, passant par aventure,
Et la trouvant courbée et vaincue à moitié,
Dans le fossé commun la poussera du pied.


II


Ainsi, du haut des tours les cloches ébranlées,
Battant l’air sourdement de leurs pleines volées,