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Tout endormi j’ai pris le nouveau-né.
J’ai dévoré même au sein de la guerre
Des camps entiers de carnage fumants,
J’ai frappé l’homme au bruit de son tonnerre,
J’ai fait combattre entre eux des ossements ;
Enfin, partout l’humaine créature
Sur un sol nu, sanglant et crevassé,
Gît maintenant pleine de pourriture,
Comme un chien mort au revers d’un fossé ;
Partout, partout, le noir corbeau béquète,
Partout les vers ont des corps à manger ;
Pas un vivant, et partout un squelette…
Ô mort ! ô mort ! Je n’ai rien à ronger.


III. LA MORT.


Tristes fléaux, créatures hideuses,
Oh ! Mes enfants, de moi que voulez-vous ?