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        Inondant de bouquets de fleurs
Ce bronze que jamais ne regardent les mères,
        Ce bronze grandi sous leurs pleurs ;
En veste d’ouvrier, dans son ivresse folle,
        Au bruit du fifre et du clairon,
Paris d’un pied joyeux danse la carmagnole
        Autour du grand Napoléon.


V


Ainsi passez, passez, monarques débonnaires,
        Doux pasteurs de l’humanité ;
Hommes sages, passez comme des fronts vulgaires
        Sans reflet d’immortalité !
Du peuple vainement vous allégez la chaîne,
        Vainement, tranquille troupeau,
Le peuple sur vos pas, sans sueur et sans peine,
        S’achemine vers le tombeau ;
Sitôt qu’à son déclin votre astre tutélaire