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Un temps où les serments et la foi politique
        Ne soulèvent plus que des ris ;
Où le sublime autel de la pudeur publique
        Jonche le sol de ses débris ;
Un vrai siècle de boue, où plongés que nous sommes,
        Chacun se vautre et se salit ;
Où comme en un linceul, dans le mépris des hommes,
        Le monde entier s’ensevelit !


IV


Pourtant, si quelques jours de ces sombres abîmes
        Où nous roulons aveuglément,
De ce chaos immense où les âmes sublimes
        Apparaissent si rarement,
Tout d’un coup, par hasard, il en surgissait une
        Au large front, au bras charnu :
Une âme toute en fer, sans peur à la tribune,
        Sans peur devant un glaive nu ;