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II


Pour nous anéantir il faudrait ici-bas
Du riche à tout jamais déraciner l’engeance ;
Mais ce germe doré ne s’extirpera pas ;
La richesse toujours obtiendra la puissance,
Toujours le malheureux lui cédera le pas.

I


Ah ! Nous sommes vraiment d’une forte nature,
Nous sommes les enfants du pouvoir infernal,
De ce pouvoir caché dans toute créature,
Qui mène toute chose à son terme fatal,
Et fait que rien de beau dans ce monde ne dure.

II


Ô Menace ! Ma sœur, à grands pas avançons ;
Déjà la foule ardente, au bruit de la fanfare,