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Tes princes étendus sur leurs coussins durcis,
Et tous les morts fameux dont la patrie entière
Conserve avec respect l’éclatante poussière !
Malgré tant de splendeur et de noms illustrés,
Tant de bustes de pierre et de marbres sacrés,
Malgré le grand Newton et le divin Shakspeare,
Et le coin adoré des rêveurs de l’empire,
Ô monument rempli de lugubres trésors !
Ô temple de la gloire ! ô linceul des grands morts !
On entendra toujours des âmes généreuses
Venir battre et heurter tes ogives poudreuses,
Des âmes réclamant au fond de tes caveaux
Une place accordée à leurs nobles rivaux ;
Et toujours, vieux Minster, ces âmes immortelles
Te frapperont en vain de leurs puissantes ailes,
Et leurs cris dédaignés, leurs funèbres clameurs,
Dans le vaste univers soulèveront les cœurs.