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Bien qu’usé par de longs travaux
Mon front vieillisse, et mon corps mâle
Ait besoin d’un peu de repos ;
Cependant, pour un fort salaire,
Pour avoir plus d’ale et de bœuf,
Pour revêtir un habit neuf,
Il n’est rien que je n’ose faire :
Vainement la consomption,
La fièvre et son ardent poison,
Lancent sur ma tête affaiblie
Les cent spectres de la folie,
Maître, j’irai jusqu’au trépas ;
Et si mon corps ne suffit pas,
J’ai femme, enfants que je fais vivre,
Ils sont à toi, je te les livre.


Les enfants.


Ma mère, que de maux dans ces lieux nous souffrons !
L’air de nos ateliers nous ronge les poumons,