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O grand Dieu ! Sois pour moi ce que sont les étoiles
         Pour le peuple des matelots ;
Que ton souffle puissant gonfle mes faibles voiles,
         Pousse ma barque sur les flots ;

Écarte de mon front les ailes du vertige,
         Éloigne cet oiseau des mers
Qui tout autour des mâts se balance et voltige ;
         Et, dans le champ des flots amers,

Quelles que soient, hélas ! Les choses monstrueuses
         Dont mon œil soit épouvanté,
Oh ! Maintiens-moi toujours dans les routes heureuses
         De l’éternelle vérité.