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Plus de parfums dans l’air, de nuages d’encens,
De chants simples et forts, et de maîtres puissants
Versant, dans les grands jours, de leur harpe bénie
Sur les fronts inclinés des torrents d’harmonie.
Rien, absolument rien, et cependant la mort
Ébranle sous ses pas ce qui semblait si fort ;
Elle est toujours robuste, et toujours, chose affreuse !
Elle poursuit partout sa marche désastreuse ;
Chaque jour elle voit sur quelque mont lointain,
Comme un feu de berger, le culte qui s’éteint ;
Chaque jour elle entend un autel qui s’écroule,
Et sans le relever passe auprès la foule ;
Et l’image de Dieu dans ces débris impurs
Semble tomber des cœurs avec les pans des murs.
Le vieux catholicisme est morne et solitaire,
Sa splendeur à présent n’est qu’une ombre sur terre,
La Mort l’a déchiré comme un vêtement vieux ;
Pour longtemps, bien longtemps, la Mort est dans ces lieux.