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« Oh ! pourquoi voyager ? » as-tu dit. C’est que l’âme
Se prend de longs ennuis et partout et toujours ;
C’est qu’il est un désir, ardent comme une flamme,
Qui, nos amours éteints, survit à nos amours !
C’est qu’on est mal ici ! ― Comme les hirondelles,
Un vague instinct d’aller nous dévore à mourir ;
C’est qu’à nos cœurs, mon Dieu ! vous avez mis des ailes.
Voilà pourquoi je veux partir !

C’est que le cœur hennit en pensant aux voyages,
Plus fort que le coursier qui sellé nous attend ;
C’est qu’il est dans le nom des plus lointains rivages
Des charmes sans pareils pour celui qui l’entend ;