Page:Barbey d’Aurevilly - Les Bas-bleus, 1878.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Encore une fois, elle aurait mieux fait de se taire, après avoir pleuré et chanté cette élégie du Récit d’une sœur. La plume qui l’avait écrite devait être brisée, comme le verre avec lequel on trinquait autrefois « à la santé du Roi » dans les familles comme celles des Laferronnais ! Le verre funèbre, plein de délices et d’angoisses, dans lequel Mme Craven a bu à la mémoire des siens, ne devait plus servir à personne… Est-ce que le roi de Thulé, après avoir pleuré dans sa coupe, ne la jeta pas à la mer ?…