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tigue. — Je me soucie de l’Italie comme de tous les pays du monde ! Traînez-moi partout où vous voudrez, Yseultl partout y aura-t-il autre chose que vous pour moi ? — ajouta-t-il avec une langueur passionnée, et d’un timbre de voix à faire mourir toutes les femmes de mélancolie.

Elle demeura sans répondre. L’accent d’Allan lui avait-il causé quelque émotion ? Comprenait-elle de quoi il souffrait ? Ou réfléchissait-elle sur le néant de ce qu’elle pouvait pour lui, à qui elle avait donné tout ce qui lui était resté !…